Marche Marche encore
Marche + loin + vite + fort
Monte au chemin noueux
Là piétinent tes rêves de sabot
Les étoiles s'effritent au dessus de la terre
tu recherches une foule secrète dans le décor
Tu retournes l'herbe qu'on assassine
Tu retrouves le goût des juments
Et les rivières que transfusent tes veines
parfois s'inquiètent
surprises dans leur élan
La nuit habille en bleu tous tes efforts
Pays d'accueil c'est celui quand le vent
soufflait dans ma tête
ses flocons de rage et de peur
Pays d'accueil c'est celui
que les trains écrivent de leur langue de feu
Pays d'accueil c'est se connaître un peu
et ne plus savoir d'où on vient
Pays d'accueil c'était elle
si peu connue et tant aimée
la nuit qui vient
qui est là
toute froide
et son regard sa peau
noircis bien avant le jour
Un exil si lent à voix basse
à pas de loup
à pas de lumière grise
Une étoile quelque part pour elle
un océan de cheveux noirs
et le ciel s'enroule autour d'elle
la nuit mâche un sommeil de mort et de calmants
Sur la poussière des visages
un soleil coupé en deux
a soif
Elle avait posé son sourire sur la ville
Pays d'accueil
Les nuages les nuits critiques
le soleil prisonnier dans l'arène
le sang dans les naseaux
J'habite un jardin
une rivière en triangle
une marée verte au Printemps
J'habite à l'est de son sourire
au sud de ses enchantements
Elle avait posé son sourire sur la ville
s'était ensevelie de fleurs
Elle marchait un jardin dans la tête
les anges l'accompagnaient
Pays bleui par le chant du froid des veines
l'avancée des glaciers
Pays noyé dans la pluie des rivières
disparu derrière les buissons de brume
Pays d'accueil
c'est l'horizon en flammes
c'est l'été sous les coups de marteau
c'est l'hiver au coeur de pierre
c'est l'automne dans ses ronces joyeuses
et le printemps qui se suicide à 20 ans
Penche toi vers la rivière au luxe fragile
tu y verras ses épaules de verre
ses joues transparentes
et ses cheveux blanchis par la rosée de l'aube
Pays d'accueil c'est le ciel renversé sur la terre
c'est la chance du taureau dans les constellations
c'est la nuit qui nous colle à la peau
c'est la terre qui recouvre tout
c'est notre nom qui s'effondre en poussière
Pays d'accueil c'est le temps qu'il faut pour dire bonjour
et au soir pour éteindre ses bougies une à une
Des chevaux remontent le temps
l'herbe verte dans les ouïes
Ils galopent à contre-courant
s'approchent de la rivière aux yeux d'or
Une eau si pure
Quelques secondes
de trouble et de lumière
nous séparent de l'éternité
Marche Marche encore
Marche + loin + vite + fort
Monte au chemin noueux
Là piétinent tes rêves de sabot
Les étoiles s'effritent au dessus de la terre
tu recherches une foule secrète dans le décor
Tu retournes l'herbe qu'on assassine
Tu retrouves le goût des juments
Et les rivières que transfusent tes veines
parfois s'inquiètent
surprises dans leur élan
La nuit habille en bleu tous tes efforts
Pays d'accueil c'est celui quand le vent
soufflait dans ma tête
ses flocons de rage et de peur
Pays d'accueil c'est celui
que les trains écrivent de leur langue de feu
Pays d'accueil c'est se connaître un peu
et ne plus savoir d'où on vient
Pays d'accueil c'était elle
si peu connue et tant aimée
la nuit qui vient
qui est là
toute froide
et son regard sa peau
noircis bien avant le jour
Un exil si lent à voix basse
à pas de loup
à pas de lumière grise
Une étoile quelque part pour elle
un océan de cheveux noirs
et le ciel s'enroule autour d'elle
la nuit mâche un sommeil de mort et de calmants
Sur la poussière des visages
un soleil coupé en deux
a soif
Elle avait posé son sourire sur la ville
Pays d'accueil
Les nuages les nuits critiques
le soleil prisonnier dans l'arène
le sang dans les naseaux
J'habite un jardin
une rivière en triangle
une marée verte au Printemps
J'habite à l'est de son sourire
au sud de ses enchantements
Elle avait posé son sourire sur la ville
s'était ensevelie de fleurs
Elle marchait un jardin dans la tête
les anges l'accompagnaient
Pays bleui par le chant du froid des veines
l'avancée des glaciers
Pays noyé dans la pluie des rivières
disparu derrière les buissons de brume
Pays d'accueil
c'est l'horizon en flammes
c'est l'été sous les coups de marteau
c'est l'hiver au coeur de pierre
c'est l'automne dans ses ronces joyeuses
et le printemps qui se suicide à 20 ans
Penche toi vers la rivière au luxe fragile
tu y verras ses épaules de verre
ses joues transparentes
et ses cheveux blanchis par la rosée de l'aube
Pays d'accueil c'est le ciel renversé sur la terre
c'est la chance du taureau dans les constellations
c'est la nuit qui nous colle à la peau
c'est la terre qui recouvre tout
c'est notre nom qui s'effondre en poussière
Pays d'accueil c'est le temps qu'il faut pour dire bonjour
et au soir pour éteindre ses bougies une à une
Des chevaux remontent le temps
l'herbe verte dans les ouïes
Ils galopent à contre-courant
s'approchent de la rivière aux yeux d'or
Une eau si pure
Quelques secondes
de trouble et de lumière
nous séparent de l'éternité
Photos d'hiver et d'automne du "Pays d'accueil"